Et pendant tout ce temps...

Depuis mars 2009, date de l'écriture du dernier article, il s'est passé beaucoup de choses mais la principale est que le projet se réalise enfin: le verger vient d'être planté en décembre 2011!!! Non seulerment il ne s'agit plus de légumes mais de fruits finalement plantés avec 2 ans de retard.

En effet, la tentative de forage (à 143 mètres) ayant échoué, il s'est avéré plus judicieux d'adapter la culture à ce nouveau facteur d'approvisionnement en eau difficile. C'est pourquoi, vu le précèdent vigne et mon cursus scolaire, l'implantation d'un verger multi variétal est devenu l'objectif. La recherche d'une pépinière a donc commencé en mai 2011; nous avons même choisi notre destination de vacances (en Cévennes) à proximité d'une pépinière bio afin de pouvoir rencontrer les futurs fournisseurs de scions. Finalement, étant donné la rareté des fournisseurs bios et la difficulté de faire correspondre les désiderata de porte greffe & variété, en novembre 2011, la commande est passée à 3 pépinières différentes (Cévennes, Sud Ouest, Vaucluse) qui livreront dans la deuxième décade de décembre. Un peu en retard par rapport au calendrier lunaire, mais la plantation se déroulera sur plusieurs jours et se terminera le 22 décembre. Par chance, l'hiver n'est pas très froid en ce début de mois et le sol ne gèle pas encore profondément et je couvre chaque pied avec 2 à 3 fourches de fumier frais (que je suis allé chercher à la ferme des Garfes début décembre). L'essentiel de ce fumier de chèvres est mis en tas afin de le faire composter et de pouvoir l'étendre au printemps à la reprise de végétation.

Ce verger de 107 arbres fruitiers (pêcher, abricotier, cerisier, figuier, prunier, amandier) se situe sous l'ancien bâtiment du viticulteur: "la Sousta". Depuis, les travaux d'extension ont été effectué; à l'heure où j'écris il ne reste que des bricoles à terminer mais elles ont un impact sur le travail: l'atelier qui doit enfermer le matériel n'est pas équipé de verrou...les cuves de récupération d'eau de pluie ne sont pas étanches...Par contre, il s'agit d'un très beau bâtiment fonctionnel avec ces différents équipements: une serre verre adossée (pour les plants), un atelier pour le matériel, un lieu de stockage ouvert (cave et chambre froide) et de lavage/conditionnement, un coin repas-repos et un petit local technique (produits phyto et semences).

Enercoop, coopérative de distribution d'électricité verte, est choisi comme fournisseur. Quant au raccordement au réseau d'eau potable, la société gérante vient de changer en fin d'année, il me reste à prendre contact afin de transférer la facturation de la communauté de communes des Paillons à La Sousta.

Prochaine étape pour finaliser le verger et pouvoir le laisser en stand-by (et se mettre aux cultures légumières), il faudra mettre en place la clôture (que me prête René) car les sangliers passent parfois et risquent de venir déchausser les jeunes scions. 

Le coeur de l'exploitation commence à battre avec son bâtiment central; j'en deviendrai officiellement locataire le 15 janvier.